Semaine 5

G 9 : Le continent africain face au développement et à la mondialisation

2010 : coupe du monde s'est déroulée en Afrique du Sud = L'organisation de cet événement mondialisé peut être considéré comme un signe positif pour un continent qui est tjs représenté à l'écart du monde et qui possède le PIB le plus faible du monde.

Or, l'Afrique est pourtant un continent qui s'est retrouvé dès la colonisation au cœur de la mondialisation.

Comment l'Afrique répond-t-elle aux défis du développement tout en s'insérant dans la mondialisation ?

I-L' Afrique, le continent du mal développement :

 A- Un continent en retard de développement :

Le développement : capacité de satisfaire les besoins essentiels d'une population (éducation, santé, alimentation, logement...)

Elle occupe les dernières places en matière de développement humain :

Pauvreté :33 des 48 PMA du monde situés en Afrique

400 millions de pauvres sur 1 milliard d'hab (- de 1$/jour selon l'ONU). 1 pauvre sur 3 vit en Afrique

Santé : Espérance de vie de 58 ans car besoins ne sont pas assurés continent le plus touché par le SIDA

malnutrition et famine récurrentes :30% de la pop surtout dans les régions rurales (Soudan, au Mali)

Alphabétisation insuffisante et chômage des jeunes

 B- La croissance démographique frein ou atout ?

Continent a la plus forte croissance démographique de la planète

pop africaine a doublé depuis années 1980

2050 : pop africaine estimée à 2 Milliards stabilisation prévue en 2100

taux de fécondité élevée en Afrique subsaharienne mais proche des pays occidentaux au Maghreb et en Afrique du Sud

jeunesse de la pop

Explosion démographique est une des causes des difficultés

situation aggrave l'insécurité alimentaire

elle favorise l'exode rural au profit des mégapoles qui connaissent un étalement anarchique avec la multiplication des bidonvilles comme à Lagos   (6 000 nouveaux hab/j) majorité des citadins aujourd’hui vit dans des villes petites et moyennes = « une urbanisation vers le bas » qui nécessite d’énormes besoins en infrastructures.

Une conséquence : le brain drain : départ vers pays développés de la population souvent la plus éduquée= perte des forces vives du continent

Croissance est aussi un atout

• forte augmentation de la main d'œuvre. (usines textile en Éthiopie pour HetM, Calvin Klein…)

• marché de consommateurs avec développement d'une classe moyenne surtout urbaine

C- Un continent instable :

Le continent est soumis à des formes variées de violences :

• actions des groupes djihadistes comme AQMI au Sahara ou Boko Haram au Nigéria 

• enfants-soldats en Centrafrique

• guerres civiles 

=> nombreux déplacés et réfugiés alimentent les migrations

Un continent touché par la mal-gouvernance :

absence de démocratie

Nombreux États défaillants qui s'accaparent les ressources de leur pays, touchés par la corruption

instabilité politique favorise le terrorisme

transition démocratique s 'amorce : Tunisie  depuis le "printemps arabe"

II- Un continent en voie d'émergence :

 A- Un continent marginalisé dans la mondialisation :

L'Afrique représente seulement 3% des échanges mondiaux

• faible marché intérieur

• faible industrialisation

• enclavement de certains États

• instabilité politique

• faiblesse des infrastructures notamment portuaires

Les échanges entre États africains sont également très faibles (13%)

• infrastructures peu développées vers les régions intérieures en partie à cause de la colonisation qui a favorisé les échanges avec la métropole.

Un continent délaissé pendant les années 1990 : « la décennie du chaos » (S. Brunel )

Afrique est le lieu de la mondialisation sauvage :

Depuis 2000 : Regain d'intérêt pour l'Afrique qui sert de base arrière pour le terrorisme et qui est devenue un Eldorado pour les matières premières.

B- Un Eldorado pour les ressources naturelles :

Depuis les années 2000 : PIB et les IDE ont été X 4 . La croissance moyenne est de 5%.

La croissance africaine repose surtout sur l'exploitation de ses ressources :

- ressources énergétiques : hydrocarbures dans le golfe de Guinée, uranium... 

- ressources minérales : or, diamant, phosphates....

- terres agricoles = land grabbing (accaparement des terres par FTN ou États étrangers comme la Chine) qui menace les petits paysans.

Les FTN étrangères se livrent une compétition féroce.

La Chine a devancé les anciennes puissances coloniales comme la France en devenant le 1^er investisseur en Afrique. On parle désormais de Chinafrique.

Cette situation est à la fois un frein et un atout.

Ex : Nigéria = producteur de pétrole importe les ¾ de son essence. De plus, les États sont dépendants de l'étranger.

 C- Des dynamiques d'ouverture se mettent en place :

L'intégration régionale est en marche.

Il existe plusieurs zones de libre-échange en Afrique. En 2017, la CFTA ( = Continental Free Trade Area) a été créée. Elle rassemble 26 États. L'objectif est de créer une zone de libre-échange à l'échelle du continent à l 'horizon 2019.

Les infrastructures s'améliorent et favorisent l'intégration de l'Afrique dans la mondialisation.

Des ZIP sont créées comme au Maroc avec Tanger Med. L'objectif est de développer le « made in Africa » et faire du continent africain le futur atelier du monde.

Le développement des NTIC favorise l'ouverture au monde.

Révolution du téléphone mobile = 2^ème marché mondial, 90% des villes couvertes.

Progrès de l'accès internet (10% des Africains connectés)

III- Une Afrique plurielle : (cf croquis. N'oubliez pas de le décliner en schémas)

 A- Les territoires insérés dans la mondialisation :

A l'échelle des États :

Leur situation est différente : économie de rente pour l'Algérie, économie plus diversifiée pour le Kenya (tourisme, agriculture de plantation, …)

A l'échelle locale :

- les métropoles deviennent des relais de la mondialisation.

Elles sont dotées de quartier d'affaires (Nairobi au Kenya) et sont des places financières de rang mondial comme Johannesburg .

Certaines sont des hubs internationaux comme Le Caire ou Lagos.

- Les littoraux sont aussi des lieux privilégiés grâce aux infrastructures portuaires en développement (Tanger Med au Maroc ou Durban en Afrique du Sud)

 B- Les territoires en marge de la mondialisation :

Les PMA sont à l'écart de la mondialisation alors qu'ils représentent la moitié de la population africaine.

Leur enclavement renforce leur faible insertion dans les échanges mondiaux.

Ils cumulent les difficultés et connaissent une forte instabilité. (Soudan, République Démocratique du Congo,...)

Certains sont victimes d'épidémies comme Ebola au Sierra Leone et au Libéria.

Conclusion = L’afro-pessimisme a longtemps été de mise pour évoquer le continent africain. Il tend à être remplacé par un afro-optimisme en raison de la croissance économique et d'une meilleure insertion du continent dans la mondialisation. Cependant, l'Afrique a encore de nombreux défis à relever dans le domaine de l'éducation, de la démocratisation... pour devenir un acteur incontournable de la mondialisation.

Un exemple d'Etat défaillant : la Guinée équatoriale

Pour le 05/05 : Croquis à réaliser et légende à recopier.

Le fond de carte est à télécharger dans l'onglet fond de carte.